Maintenant, la partie artistique (si si, il faut un crayon !) : on prend un crayon gras (2B) et on fait le tour de la pièce avec ce dernier. On doit avoir une trace sur la pièce, une sur la plaque, et du gris entre les deux
Ensuite, on détoure au cutter les pièces,
à environ 2 ou 3 millimètres de la pièce. Pas la peine
de couper à travers la plaque, une marque suffisamment profonde
permet de séparer la pièce en tordant la plaque. Là
encore, pas de difficulté. On fait un tour grossier de la pièce,
et c'est marre.
Et c'est maintenant que les choses deviennent amusantes. Il faut, dans l'ordre, une plaque de verre ou un miroir en 30 cm par 45 (en gros) ou, à défaut, une planche PARFAITEMENT plate, de l'adhésif double face, du papier de verre imperméable à l'eau grain 180, de l'eau (très important, l'eau) et de l'huile de coude (un bidon suffira).
On colle le papier de verre sur le support choisi, et on le mouille d'importance. Pourquoi, me demanderez vous ? Eh bien, quand vous allez poncer la maquette sur le papier, cela va faire énormément de poussière, qui va s'agglomérer en pâte grâce à la présence de l'eau. Ce n'est pas obligatoire, mais c'est largement moins sale.
Une fois le papier mis en place, on pose la pièce sur ce dernier et on la ponce délicatement mais avec insistance. En gros, quand le trait de crayon sur la plaque disparaît, c'est qu'on a suffisamment poncé. De toute façon, la bande superflue va se détacher d'elle même quand on est arrivé à destination. Pour les pièces qui ne peuvent pas se poncer sur une surface plane (comme l'intrados de l'aile du Wyvern, qui est en W aplati), on prend une cale en bois et on fixe le papier de verre dessus avant d'attaquer avec précaution le ponçage. Les maîtres mots sont patience, prudence et persévérance. Il faut que le ponçage soit uniforme, ce qui est rarement le cas. On doit reprendre certains endroits pendant qu'on ne touche pas à d'autres. Il ne faut pas espérer préparer un demi fuselage en deux minutes (on peut, mais dans ce cas, on ne doit surtout pas espérer obtenir un résultat propre).
Dans le cas du Wyvern, on obtient des demi fuselages
qui joignent parfaitement sans mastic, et des ailes dont le bord de fuite
est fin comme un rasoir. Les quelques petits débordements, inévitables
sur les ailes, se combleront aisément au mastic si on n'y est pas
allé comme des bœufs.
Pour renforcer le collage du fuselage, on mettra une languette de carte plastique au niveau de la jointure entre les deux coquilles.
Construction
J'ai commencé par les ailes (il faut bien
changer de temps en temps). J'ai enlevé de l'intrados les trappes
externes des trains d'atterrissage, les trappes internes restant fermées
quand l'avion est au sol. Pour ce faire, j'ai percé une série
de trous à l'intérieur des contours de la trappe avec un
forêt de 0,8 mm. J'ai enlevé grossièrement le plastique
superflu, avant d'égaliser les bords du gros trou ainsi créé
à la lime.
J'ai peint les puits de train en alu avant de les coller à l'intérieur de l'intrados. J'ai collé des longerons en carte plastique épaisse à l'intérieur de l'intrados et de l'extrados avant d'assembler l'aile et de corriger les divers petits défauts de préparation. J'ai alors enlevé les caches de thermoformage à l'avant de l'aile et ouvert les entrées d'air de la turbine. Les points de collage des rails de guidage des volets sont percés à ce moment.J'ai assemblé les plans de profondeur en prenant soin de percer les points de collage des dérives auxiliaires, et je suis passé au fuselage.
Le cockpit tel qu'il est fourni par Dynavector est fort joli, mais nécessite un travail sérieux d'affinage. Mais comme il y a un dieu pour les feignants, Roy Sutherland a créé un kit de détaillage en résine et photodécoupe qui est absolument somptueux. Les pièces sont d'une finesse extrême, à tel point que leur préparation en devient très délicate. Mais une fois les pièces nettoyées de leur carotte de moulage, le tout s'assemble facilement et se peint sans problème. Comble de délicatesse, une photo couleur du siège Martin Baker Mk 2 est fournie !
On débarrasse le fuselage des renflements
de plastique dus au thermoformage, on perce les trous du longeron de la
profondeur, et on colle les coquilles entre elles. Le fuselage ne nécessite
que très peu de mastic, mais la pièce en résine qui
doit se coller à l'avant de ce dernier est un peu plus récalcitrante.
Pas de quoi en faire un drame, mastic, papier de verre 600, 1000 et 1500
permettent un joint parfait. L'orifice du cockpit est percé, et
les cloisons de fuselage sont affinées. Pour installer le support
du collimateur qui fait aussi office de casquette du tableau de bord, il
faut enlever plus de matière que prévu par les instructions
de Dynavector. Pensez à faire des ajustages à blanc réguliers.
On peint l'intérieur et le dos du fuselage derrière le trou
en noir pneu, et on attaque la construction du cockpit en résine,
que l'on rentre par le trou béant laissé par l'enlèvement
des caches de thermoformage.
Une fois le cockpit installé, on colle les ailes sous le fuselage. Patience et mastic sont nécessaires. Une fois les joints comblés et nettoyés, on peut installer les carénages des échappements et les échappements eux-mêmes. L'ajustage de ces pièces est un des moments les plus difficiles de la construction du bestiau. Les pièces en métal figurant ces derniers sont nettoyées, polies, et peinte métal brûlé de chez Alclad II.